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martes, 20 de agosto de 2013

JOYAS Y ADORNOS DEL ARTISTA PAUL JACOUBET HAN SIDO EXPUESTAS EN PARIS EN EL MES DE MAYO 2013

Les bijoux et parures ethniques de l’artiste Paul Jacoulet


Paul JacouletAvec l’exposition Un artiste voyageur en Micronésie, le Musée du Quai Branly à Paris réunit, pour la première fois en Europe, l’essentiel des travaux graphiques de Paul Jacoulet. Plus de cent soixante dessins, croquis et peintures ont été sélectionnés. Ils ont été réalisés de 1920 à 1950, principalement en Micronésie, mais également en Corée et au Japon. Bien avant la photographie couleur, les aquarelles et les estampes colorées de ce peintre hors normes ont su restituer l’univers bigarré de la Micronésie. Accordant une place particulièrement attentive à l’esthétique des parures, elles témoignent de l’importance de l’ornement corporel dans les pays d’Océanie.
Collier ethnique coquillage
A gauche : « Kaiman Ogarto, père de Francesco » crayon et aquarelle sur papier, Saipan, Mariannes – Paul Jacoulet, 1930 – Donation Paul Jacoulet, A droite : Le père de Francesco Ogarto, ami de Paul Jacoulet – Saipan, 1930 © Musée du quai Branly, photos Notes Précieuses

Des bijoux ethniques en coquillage, corail, fleurs

Dans les archipels de Micronésie, Paul Jacoulet a découvert des sociétés qui ont érigé la parure en expression artistique majeure. Hommes et femmes ont un même souci d’embellir leur corps avec des tatouages, des ornements de chevelure et des fleurs. Transmis d’une génération à l’autre par les femmes, colliers, ornements d’oreilles et bracelets constituent le plus précieux des héritages.
Bijoux et colliers ethniques
A gauche : « Une averse à Métalanim », gravure sur bois en couleurs, Ponape, Est Carolines – Paul Jacoulet, Octobre 1935, A droite : « Le nautilus », gravure sur bois en couleurs, Yap – Paul Jacoulet, 1958 © Musée du quai Branly, photos Claude Germain © ADAGP, Paris 2013
Les coquillages, coraux et écailles de tortues utilisés pour leur fabrication figurent parmi les principales richesses locales. Les parures sont également composées de cheveux, dents d’animaux, plumes, fleurs…
Collier et bijou de tête ethnique
A gauche : « Un homme de Yap », gravure sur bois polychrome, Ouest Carolines – Paul Jacoulet, novembre 1935 – Donation Paul Jacoulet, A droite : « Mio le sourd. Elégant de Rul », crayon et aquarelle sur papier, Ouest Carolines – Paul Jacoulet, 1935 – Donation Paul Jacoulet © Musée du quai Branly, photos Notes Précieuses
Certaines sont entièrement végétales et relèvent de techniques  sophistiquées de nouage et de vannerie. Si les perles en verre d’origine européenne, principalement les bleues monochromes, étaient très prisées, les pierres naturelles étaient rarement utilisées.
Collier de perle
A gauche : « Portrait de Tomassa. Jeune indigène de Jaluit », crayon et aquarelle sur papier, Série Fleurs des Tropiques – Paul Jacoulet, 1932, A droite : « Portrait of a Chamorro Woman. Green », gravure sur bois en couleurs, Rainbow Series – Paul Jacoulet, décembre 1934 © Musée du quai Branly, photos Claude Germain © ADAGP, Paris 2013
En Océanie, au delà de leur valeur esthétique, les parures corporelles – tatouages, vêtements, bijoux et autres objets de prestiges – ont un rôle symbolique : elles renforcent spirituellement leur propriétaire. Elles fournissent également à l’ensemble de la société des informations sur le statut de celui ou celle qui les porte, son âge, son niveau social, voire son mérite.
Bijoux ethniques
A gauche : « Le grand chef Saragan et son esclave Forum », crayon et aquarelle sur papier, Tomil, Yap. South Seas – Paul Jacoulet, 1941, A droite : « Le jeune chef Saragan et son esclave Forum », gravure sur bois en couleurs, Tomil, Yap – Paul Jacoulet, mars 1949 © Musée du quai Branly, photos Claude Germain © ADAGP, Paris 2013
Après un combat victorieux, par exemple, un chef pouvait recevoir un bracelet en os qui lui conférait un statut supérieur à celui des autres chefs. L’ornement de chevelure jouait un rôle primordial et les peignes étaient très élaborés et décorés.
Bijou de tête ethnique
A gauche : « (Tatou) Santiago, jeune indigène de Yap », crayon et aquarelle sur papier, Ouest Carolines. South Seas – Paul Jacoulet, 1935, A droite : « Jeune indigène d’Oléaï », crayon et aquarelle sur papier, Ouest Carolines. South Seas (Série Papillons) – Paul Jacoulet, 1935 © Musée du quai Branly, photos Claude Germain © ADAGP, Paris 2013
Traditionnellement, le port des bijoux est ici indissociable des danses cérémonielles qui accompagnent les moments forts de la vie sociale.
Tatouage ethnique
A gauche : « Portrait de Ramon, homme de Gorior », crayon et aquarelle sur papier, série Pirogues. Fait à Palaos. South Seas – Paul Jacoulet, 1933, A droite : « Jeune homme de Fais (Ouest Carolines) tatoué »,  crayon et aquarelle sur papier, série Insectes. South Seas – Paul Jacoulet, 1935 © Musée du quai Branly, photos Claude Germain © ADAGP, Paris 2013

Le tatouage comme parure corporelle

La Micronésie a connu de forts changements culturels au cours de la première moitié du XXème siècle. La tradition du tatouage, notamment, tendait déjà à disparaître lorsque Paul Jacoulet visita la région.
Parure corporelle ethnique
A gauche : « Jeune femme de Kusaie », crayon et aquarelle sur papier, série Tatouages. Est Carolines – Paul Jacoulet, 1939, A droite : « Femme tatouée de Falalap », gravure sur bois en couleurs, Ouest Carolines – Paul Jacoulet, juillet 1935 © Musée du quai Branly, photos Claude Germain © ADAGP, Paris 2013
C’est grâce à ses relations personnelles nouées avec les autochtones qu’il a eu accès à l’imagerie intime des tatouages. Au-delà de leur dimension artistique, ses séries réalisées à l’aquarelle et à la mine de graphite constituent aujourd’hui un témoignage iconographique unique.
Bijou ethnique
« Jeune indigène d’Oléaï », crayon et aquarelle sur papier, série Papillons, Ouest Carolines. South Seas – Paul Jacoulet, 1935 © Musée du quai Branly, photo Claude Germain © ADAGP, Paris 2013

La faune et la flore

Paul Jacoulet puisait également son inspiration dans la nature. Il a rassemblé une imposante collection de papillons – 30 000 spécimens ! – dont les couleurs brillantes et l’élégance éthérée exprimaient son idéal de beauté. Il a toujours aussi été fasciné par l’esthétique des plantes, fleurs et arbres fruitiers qui incarnaient à ses yeux la beauté fragile et transitoire de la vie.
Colliers ethniques
« Le bétel. Jeune homme de Tomil. Portrait de Houfass », crayon et aquarelle sur papier, Yap, South Seas – Paul Jacoulet, 1939 © Musée du quai Branly, photo Claude Germain © ADAGP, Paris 2013

Paul Jacoulet

Artiste voyageur Paul Jacoulet a produit une œuvre originale. Arrivé au Japon à l’âge de trois ans, en 1899, il a été initié par deux maîtres de la peinture classique japonaise.
Bijoux et parures ethniques
A gauche : « L’Etoile de Gobi, Mongole », gravure sur bois polychrome – Paul Jacoulet, 1951, donation Paul Jacoulet, A droite : « Portrait de Raoun de Rull », Yap, Ouest Carolines – Paul Jacoulet, 1933 – Donation Paul Jacoulet  © Musée du quai Branly, photos Notes Précieuses
Durant toute sa carrière, guidé par sa passion pour les modes d’expression artistiques japonais, il a porté une attention particulière à la qualité et à la composition des pigments de couleur. Il a aussi utilisé des matériaux naturels, souvent précieux, tels la poudre de perle ou le mica, pour magnifier la réalité. Il a su manier le crayon avec une particulière habileté.

www.quaibranly.fr/



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